Présentation

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"La rédaction d'une thèse de doctorat est un travail d'endurance, de volonté, de longue haleine, et surtout de solitude. Le sujet, choisi ou imposé, va nous suivre sans répit durant au minimum 3 ans. C'est une histoire passionnelle qui lie le thésard à son sujet ; la recherche et les concepts, sans cesse remis en question, ne connaissent aucun répit. C'est un travail qui se forge à tout instant depuis le choix du sujet jusqu'au rendu final.

C'est autour de cet investissement que Beth Anna Hynum, artiste peintre et doctorante à Paris 1 sous a direction du professeur Monsieur Michel Sicard, prit l'initiative de sortir les thésards, à la fois artistes et universitaires, des bibliothèques et des ateliers et d'exposer à la vue de tous ce qui forme le quotidien des futurs docteurs en Arts-Plastiques."

-Zelda Desprats-Colonna


Walaa Dakkak, Les Amis, La Société, acrylique techniques mixtes sur toile, 260 cm x 210 cm, 2013



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What is it like to do a Phd in France today? And how about a Phd in Arts? 

What is the actual work of a Phd of arts? Why do Phd students share so many similar opinions and sentiments about life as a researcher? This exhibition attemps to bring responses through the artwork of doctors and researchers who have come upon the same difficulties. 

The researcher voluntarily engages in confinement. One is alone in their books, alone in front of the computer, alone in their ideas. What are the links that the artist-researcher creates between the endless horizon of theory and the practicality  of artwork? Does the solitude of the researcher overcome all forms of expression?

An estimated 68,000 doctoral researchers are working toward their Phd in France today. 5,000 of them are immigrants with no pay slip that work side jobs on the black market. The percentage of abandonment is nearly 60% according to a study by Céreq. 15% are employed in other countries after having received thier degree, although most of the doctors seek employment in France. The number of Phd degrees has doubled in the past twenty years. We are alone in a crowd.

« Between Theses; the Solitude of the Researcher » contends the experience of the doctorate programs in Art. The works are specimens from the individual laboratory of research of each doctorant, bearing testimony of their experiences. The artists from the Ecole Doctorale du Panthéon-Sorbonne present their artwork in a defying ensemble that confirms the rule : get your Phd and get it all alone. Each of their individual practices, from sculpture and installation to painting and photography, demonstrate the finesse of the studies in which they have engaged, and what they overcome, or do not, to pursue them.


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Qu’est ce que c’est d’écrire une thèse en France aujourd’hui? Et une thèse en arts plastiques? 

En quoi consiste réellement le travail de recherche pour des plasticiens ? Pourquoi les sentiments qui parcourent tant de doctorants sont si semblables ? C'est à ces questions que l'exposition tente d'apporter un éclaircissement en proposant les travaux de docteurs et doctorants ayant traversé les mêmes difficultés.

Le chercheur s’engage volontairement dans l’isolement. On est seul face à ses livres, seul face à l’ordinateur, seul avec ses idées. Quels sont les liens que l’artiste-chercheur crée entre l’horizon sans fin de la théorie et la pragmatisme de la création artistique? Est-ce que la solitude écrase toute forme d’expression?

Environ 68,000 chercheurs travaillent à leur thèse en France aujourd’hui. 5,000 sont des immigrants travaillant au noir. Le taux d’abandon approche les 60% selon une étude du Céreq. 15% des chercheurs sont employés à l’étranger après avoir été diplômé, même si la majorité cherchent du travail sur le territoire français. Sur les vingts dernières années, le nombre de thèses a doublé. Nous sommes seuls au milieu d’une foule.  

« Entre Thèses; la solitude du thésard» traite l’expérience des programmes doctoraux en Arts Plastiques. Les oeuvres sont des échantillons provenant des laboratoires de recherches personnels de chaque exposant, des témoignages de leurs expériences. Les artistes de l’Ecole Doctorale du Panthéon-Sorbonne présentent leurs oeuvres d’art dans un ensemble qui confirme la règle : fait ta thèse et débrouille-toi. Chaque pratique artistique démontre la finesse des études dans laquelle ils se sont engagés, et un aperçu de ce qu’ils vaincront, ou non, pour les poursuivre.


-Beth Anna Hynum
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Farah Kartibou, Textile 2, textiles, 1m x 1m.



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